Les présidences précédentes de la Grèce

Les présidences précédentes de la Grèce

1 juillet – 31 décembre 1983

La Grèce a assumé la présidence de la CEE, pour la première fois, durant le deuxième semestre 1983. Les principales réalisations de la présidence grecque de 1983 comprennent la promulgation de la nouvelle loi de finances rectificative en 1983, les progrès substantiels accomplis dans le troisième tour des négociations d’élargissement, le début des négociations avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique visant à la signature de la Convention de Lomé III, ainsi que la signature d’un accord de coopération entre la CEE et le Pacte andin.

 

1 juillet – 31 décembre 1988

Des questions clés concernant le développement futur de la Communauté et les perspectives du processus de l’intégration européenne ont été abordées à l’initiative de la seconde présidence grecque. À cet égard, les initiatives relatives au rôle international de la Communauté, à l’espace unique européen et à la protection de l’environnement, ainsi que les discussions générales sur les relations Est- Ouest en constituent des exemples caractéristiques. La deuxième présidence grecque s’est clôturée avec l'organisation du Sommet dans le majestueux Château des chevaliers à Rhodes, jetant les bases de l’adoption de la Charte sociale européenne.

 

1 janvier – 30 juin 1994

Il s’agit d’une présidence complètement différente des deux précédentes. Le traité de Maastricht instituant l’Union européenne, venait d’entrer en vigueur, entraînant un grand nombre de questions —extrêmement complexes et difficiles— relatives au processus de l’intégration européenne, qui devaient être abordées. L’idée de l’intégration européenne constituait la force motrice de la présidence, son programme ayant donc une orientation purement européenne.

Lors du Conseil européen de Corfou (24 - 25 juin 1994), les efforts visant à l’élargissement de l'Union européenne avec l’adhésion de l’Autriche, de la Finlande et de la Suède, ont abouti à la signature des actes d’adhésion respectifs. Au cours de sa troisième présidence, la Grèce a favorisé la perspective d’élargissement de l’UE vers le sud et l’est de l’Europe, afin d’assurer la stabilité, le développement et la coopération en Europe du Sud- Est.

La justice et les affaires intérieures représentaient un domaine politique crucial, que la troisième présidence grecque a traité avec succès. Cherchant à contribuer de manière substantielle à l’élaboration d’une nouvelle identité institutionnelle pour les activités relevant du troisième pilier de l’Union européenne, la présidence grecque a notamment contribué avec:

  • l’accélération des travaux préparatoires au traité instituant Europol
  • l’accélération de la mise en œuvre de la Convention de Dublin, tout en favorisant l’idée de signer une convention avec les États non membres afin de parvenir à une politique européenne harmonisée en matière d’asile
  • la promotion d’une stratégie globale de lutte contre le trafic illicite des drogues
  • le soutien de la coopération judiciaire et de l’action commune dans le cadre de la lutte contre le crime organisé.

 

1 janvier – 30 juin 2003

La présentation du projet de Constitution européenne, ainsi que la cérémonie de signature du traité d’adhésion des dix pays candidats, constituent des jalons décisifs dans l’évolution de l’Union européenne, traités au cours de la quatrième présidence grecque. Cette dernière, à savoir la signature des dix traités d'adhésion, a marqué la dernière phase d’une vague d’élargissement sans précédent dans l’histoire de l’UE, scellant la réunification de l’Europe. Ce fut un moment de fierté pour la présidence grecque, célébré au pied de l’Acropole, à Athènes.

La quatrième présidence grecque (2003) a mis l’accent sur l’élargissement vers les Balkans occidentaux, en faveur d’un engagement clair de l’UE à la perspective européenne des pays des Balkans occidentaux. L’Agenda de Thessalonique, adopté en juin 2003, comprenait une série de mesures concrètes en vue de cet objectif.

Le rideau de la présidence grecque s’est clos dans un climat élogieux pour la contribution de la Grèce. Lors de la session plénière du Parlement européen (Strasbourg, 1er juillet 2003), la présidence du premier semestre 2003 a été qualifiée comme un « modèle d’efficacité pour les pays de taille moyenne en ce qui concerne l’exercice de la présidence » (Maij Wegen, Parti populaire européen). De même, la présidence grecque a été félicitée pour sa capacité à gérer les affaires dans « un esprit humanitaire » (Carlos Lage, Parti socialiste). En outre, il a été souligné que « disposant de compétences remarquables en leadership », la présidence grecque a réussi « à garder le gouvernail sur un parcours qui n’était pas une croisière, mais une Odyssée » (Baron Crespo, Parti socialiste). 

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